Dans les entreprises exerçant une activité dite dangereuse, la présence de sauveteurs secouristes du travail (SST) est obligatoire à partir de 20 salariés. Le salarié en question reçoit ainsi une formation aux premiers secours adaptée au monde du travail et à l’activité de son entreprise, en fonction des risques identifiés. Quelles sont véritablement les obligations légales des employeurs ? Quel est le matériel de secourisme obligatoire sur place ? Quelle formation doit suivre le salarié secouriste ? Ouvrir une entreprise répond à toutes vos interrogations !
Quelles obligations légales ?
Comme stipulé précédemment, en France, toute entreprise de plus de 20 salariés dont l’activité est jugée dangereuse (chantiers BTP, industrie chimique, etc.) est tenue d’avoir un sauveteur formé aux gestes de premiers secours par groupe de 20 personnes. Voici en effet ce que stipule l’article R 4224-15 du code du travail :
Un membre du personnel reçoit la formation de secouriste nécessaire pour donner les premiers secours en cas d’urgence dans :
1° Chaque atelier où sont accomplis des travaux dangereux ;
2° Chaque chantier employant vingt travailleurs au moins pendant plus de quinze jours où sont réalisés des travaux dangereux.
Les travailleurs ainsi formés ne peuvent remplacer les infirmiers.
La présence de sauveteurs secouristes du travail doit également s’accompagner d’un protocole d’intervention en cas de problème. La mise en place de ce dernier doit se faire sur l’avis du médecin du travail. Ce dernier sera également sollicité pour définir le contenu de la trousse de secours de l’entreprise.
À noter : en-dehors du SST, la présence d’un infirmier dans l’entreprise est obligatoire dans les entreprises industrielles de 200 à 800 salariés ainsi que dans les autres entreprises réunissant entre 500 et 1000 salariés.
Quel contenu pour la trousse de secours ?
Outre la présence d’un ou plusieurs secouristes, l’employeur se doit de mettre à disposition des salariés une trousse et du matériel de premiers secours. Cependant, la loi ne précise pas le contenu de la trousse ou du sac de premiers secours. Là encore, c’est en consultant le médecin du travail que l’employeur aura des pistes pour la remplir. Voici néanmoins ce que préconise l’INRS :
- Antiseptique et gel hydroalcoolique ;
- Compresses stériles et compresses brûlures à l’hydrogel ;
- Pansements ;
- Bandes extensibles et rouleau de sparadrap ;
- Des ciseaux ;
- Une couverture de survie ;
- Morceaux de sucre ;
- Gants à usage unique ;
- Masque de protection.
L’emplacement de cette trousse de secours doit clairement être indiqué aux salariés de l’entreprise par un panneau de signalisation.
SST : quelle formation ?
Pour pouvoir bénéficier du titre de sauveteur secouriste du travail, les salariés concernés doivent suivre une formation de secourisme. Cette dernière doit durer au moins 12 heures et sa validité est de 24 mois. Pour prolonger la validité de son certificat, le salarié devra suivre une mise à niveau (appelée « recyclage » dans le jargon).
Le réseau Assurance maladie Risques professionnels / INRS dispense une formation pour devenir SST qui équivaut à la formation PSC1. Elle est toutefois plus adaptée que cette dernière car elle prend mieux en compte les risques professionnels.
À noter : tout salarié disposant d’un certificat SST peut suivre une formation pour devenir à son tour formateur SST.
La formation SST peut donc être dispensée par un formateur issu de l’entreprise ou par un organisme extérieur, habilité par le réseau Assurance maladie Risques professionnels / INRS.